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Union de la chapelle à l’école


En cette année mille sept cent quarante-et-un Monseigneur Jean de CAULET évêque de ce diocèse a fait par son décret du fait l’union de la chapelle de Saint-Jean l’Évangéliste, fondée dans cette église paroissiale en mille trois cent quarante-neuf par le noble Hugon de CHATELARD, sous le patronage du curé de cette même paroisse ; au bénéfice de l’école de ce même lieu, fondée par Révérend noble Claude Henry PAERNAT, cette union, enregistrée et homologuée au sénat dans le mois de décembre, a été faite par le motif que le bénéfice de la chapelle de Saint-Jean n’avait pas suffisamment de revenu pour fournir à l’entretien d’un prêtre obligé à résidence, ni celui de l’école suffisamment pour l’entretien du Révérend prêtre précepteur, ce qui mettait les deux fondations en danger de se perdre, à quoi l’union faite a obligé les deux revenus en faisant un suffisamment pour la subsistance d’un prêtre chargé de satisfaire aux deux fondations, savoir quand à celle de Saint-Jean l’Évangéliste de célébrer deux messes par chaque semaine à l’autel de la dite chapelle, à quoi le service en a été réduit et quant à l’école à tout ce qui est porté par la fondation qui en a été faite de même qu’à tout ce qui sera prescrit par le règlement de la dite école, en un mot à tout ce qui est établi par l’acte même de l’union.

Le curé avait pu se réserver le droit de nomination à cette préceptorie, mais les mécontentements qui n’arrivent que trop souvent de la part des parents des enfants à instruire et tant de difficultés qu’il y a toujours à contenter un public, n’avaient pu que le mettre continuellement en altercation avec les propres paroissiens, ainsi que l’expérience la fait voir ci-devant, il a paru beaucoup plus convenable de délivrer les curés de cette paroisse de tant d’inquiétudes et de chagrins, auxquels ils auraient été sujets dès lors que la nomination et le changement des Révérends régents leurs auraient appartenu ; c’est donc pour ces raisons qu’on a pris le parti de céder au Révérend l’évêque tels droits. La direction cependant de l’école réservée au Révérend curé, tout pour le spirituel que pour le temporel, ainsi qu’elle est établie par l’acte d’union conforme à celui de la fondation de la dite école qui la donne expressément au Révérend curé.

Par l’acte d’union le prêtre régent de l’école ne peut pas faire aucune fonction spirituelle, hormis celle qui regardent les fondations dans toute l’étendue de cette paroisse ni dedans, ni dehors de l’église paroissiale, qu’autant et de la manière que chaque Révérend curé voudra bien le lui permettre. Il reste cependant tenu de servir le Révérend curé dans ses fonctions quand il en sera requis dans des cas urgents.


Généalogie Anecdotes Saint-Pierre-d'Albigny 1741 Religion

Saint-Pierre-d'Albigny, Savoie, France

../12/1741

Archives Départementales de la Savoie

Registre : 4E 419 | Vue : 21

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